Un solitaire épris de nature
Cowboy latino
Décryptons la figure du gaucho, ces gardiens de troupeaux d'Amérique du Sud.
La culture gaucho a été forgée pendant la colonisation aux XIX et XXème siècles, période à laquelle les vagues de migrants européens sont arrivées, découvrant ainsi les plaines inconnues de pampa qu'ils ont adoptées. On les trouve en Argentine, en Uruguay, et dans l'état du Rio Grande do Sul, au Sud du Brésil.
Cowboy latino, le Gaucho élève à l'origine avec brio les animaux de la ferme, en particulier les vaches. Il dresse les chevaux et peut garder des troupeaux très denses à l’aide d’un ou de plusieurs confrères. Appartenant en général à une famille issue des colons espagnols, il peut être métissé.
Le Gaucho, un solitaire épris de nature
Gaucho est un mot d'origine Quechua, la langue des incas, qui signifie "solitaire".
Aux origines , le Gaucho était un travailleur indépendant, qui en plus de garder des troupeaux de vaches chassait aussi le bétail sauvage : les bovins qui n’ont pas été domestiqués par l’homme, lâchés à l’état de nature depuis de nombreuses générations. En plus de toutes les tâches qui lui sont déjà adressées, il s’occupe également de l’abattage et parfois de la préparation des cuirs. On l'imagine souvent en solitaire amoureux de la nature.
Par ailleurs, cet homme valeureux a parfois pu s'engager en politique, en faveur du progrès social, dans la construction des nations sud-américaines. Il se liera volontiers avec les armées de libération, en bon patriote.
En ce qui concerne sa tenue vestimentaire, il s’agit de mettre les habits les plus simples et rudimentaires possibles. Vivant le plus souvent dans les montagnes, à quelques kilomètres d’altitude, il n’est pas question de se vêtir comme un dandy pour aller compter fleurette avec ces demoiselles. Cet homme terrien n’est pas reconnaissable sans ses bottes de cuir, son poncho et son chapeau aux larges bords. L’on peut d’ailleurs remarquer une certaine différence entre lui et le cowboy américain. Malgré son côté un peu dur, ce campagnard a obligatoirement une âme d’artiste. Portant souvent sa guitare sur lui, vous l’entendrez gratter quelques airs si son humeur le dispose à le faire.
Les gauchos savent aussi danser, chanter et jouer de plusieurs instruments de musique. Le cielito, le gato ou la mediacaña, ces danses sur des airs de musique parfois gais, volontiers mélancoliques, ne laissent pas insensibles.
Le Gaucho et les traditions culinaires
L'image seigneur de la pampa est volontier idéalisée; il devient une figure romantique.
Le Gaucho moderne doit s'adapter à la réalité et transformer son mode de vie traditionnel, en troquant parfois son cheval contre un 4x4. Mais les traditions et les coutumes sont toujours bien présentes, surtout en ce qui concerne la gastronomique. Le gaucho est un très grand amateur de viande rouge ! Pour preuve, la consommation annuelle en Argentine, sûrement dopée par cette des Gauchos, dépasse de loin celle de tous les autres pays, avec une moyenne de 65kg par personne !
Ce n'est pas surprenant, étant donné que le barbecue est presque une religion : un demi-boeuf est grillé verticalement sur le feu; c'est l'asado, qui réunit régulièrement amis et familles. Il est souvent accompagné de sauce chimichurri et de salade composée (tomates, salade, oignons).
Pour découvrir cette culture, la meilleure des manières est encore de se rendre sur place ! On ne saurait que vous recommander de participer à la fête du Gaucho, le 6 décembre en Argentine : un événement exceptionnel qui réunit des centaines de milliers de personnes autour des traditions gaucho.
