Certaines villes possèdent de somptueux trésors qu’elles conservent précieusement au travers des siècles qui s’écoulent, tel est le cas de Paris qui a su garder ses antiquités, restes de monuments qui sont à l’origine de sa construction. Il est difficile de donner une date précise de l’édification de l’Église Saint-Jacques-de-la-Boucherie dont il ne subsiste que quelques bribes aujourd’hui. Mais selon les sources les plus sûres, elle aurait été édifiée avant l’an 1000, probablement à l’époque du règne de Charlemagne en mémoire de sainte Agnès. On lui a pourtant attribué le nom de Saint-Jacques car elle suivait le chemin menant à Saint-Jacques-de-Compostelle.

  

Ce n’est qu’au XIIIe siècle qu’on la surnomme Boucherie de par le simple fait que, les parisiens, ayant été chassés par les normands peu de temps avant, ils se sont pour la plupart, installés dans l’île de la Cité ainsi que les axes aux alentours. C’est alors qu’une communauté de bouchers a commencé a vivre de son art dans ce quartier, et que l’Église en elle-même a pris le nom du métier. En effet, ces artisans exerçaient autour du Châtelet, que l’on nommait à l’époque la Grande Boucherie. Ce qui n’était dés lors qu’une chapelle est devenue une paroisse après des travaux dont la fin remonterait à l’an 1259.

 

Ce sanctuaire est réputé pour avoir été un lieu de culte concernant les pèlerinages en direction de l’Espagne et de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Les bouchers obtinrent rapidement le droit de se réunir dans la chapelle.

 

Au XVIe siècle, la Tour prit forme progressivement pour arriver à 50 mètres de hauteur en 1522. Des cloches furent admises entre ses parois afin qu’elles animent les cérémonies du culte.

 

L’Église fut retirée en 1790 par les révolutionnaires mais la Tour, seul vestige résistant aux forces patriotiques de l’époque, fut attribuée à un certain Dubois qui y bâtit une fonderie de plomb de chasse. Personne ne s’intéressa à cette « vieillerie » qui ne rappelait qu’un ancien monde révolu. Heureusement, le conseil municipal de Paris décida de restaurer cet espace, pour enfin le remettre en valeur, classant le monument comme un à part entière dans le patrimoine historique français. De nouvelles statues ornementèrent cet édifice qui avait été laissé au dépourvu.

Maintenant, elle demeure l’une des richesses les plus prestigieuses de la capitale, avec notamment la cathédrale de Notre-Dame, l’église saint-Julien-le-Pauvre, l’église de Saint-Germain-des-Près, les thermes de Cluny ou encore le Palais de justice.

   

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